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Parent d’un étudiant à l’étranger, voici ce que vous faites mal et ce que vous devriez plutôt faire!

Le travail d’un parent d’étudiant à l’étranger ne devrait pas s’arrêter à payer les frais académiques et frais de subsistances de l’enfant. Le parent devrait s’assurer de la réussite académique de l’enfant et l’accompagner tout le long de ses études.

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En 2016, 64% des congolais qui sont arrivés aux États-Unis pour études n’ont pas complété leurs études. Au Canada, beaucoup nous disent qu’ils remarquent qu’ils sont souvent nombreux à la ligne de départ mais très peu finissent par graduer. Pourtant les parents dépensent beaucoup d’argent pour les études de leurs enfants. De fois ce sont des maisons vendues, des prêts pesant sur la famille qui sont utilisés pour payer les études. Bien que la plus grande responsabilité revient aux étudiants concernés, nous pensons que les parents ont aussi leurs parts de responsabilité.
Alors qu’est-ce que les parents devraient faire pour aider leurs enfants à réussir ? C’est cela l’objet de cette réflexion.

Ce que nous avons constaté.

En effet, d’un coté, nous avons constaté que la majorité d’étudiants, une fois arrivés dans leurs pays d’accueil sont abandonnés à eux-mêmes. Ils doivent soudainement prendre plus des responsabilités que ce auxquelles ils étaient habitués à avoir dans leurs pays d’origine. Les parents ne sont plus présent pour les surveiller ou sermonner en cas de mauvais comportement comme ce fût le cas dans leur pays d’origine.
Beaucoup finissent alors par transformer cette liberté obtenue en libertinage. Sous l’influence des amis, ils se livreront dans la distraction, les excès, l’abus de l’alcool ou des subsistances qui sont de plus en plus légalisées dans les pays développés comme le Canada.

De l’autre coté, les parents eux sont confiants que leurs enfants vont bien saisir l’opportunité et étudier. Ainsi ils ne s’informent pas vraiment de la situation de leurs enfants. Beaucoup se limitent à poser la question de savoir: “Est-ce que ça va bien ? Et les cours ? ” Auquel la majorité des étudiants répondent toujours positivement sauf en cas des besoins financiers.
La relation parent-enfant devient donc une relation simplement financière où l’enfant n’appelle le parent que lorsqu’il a besoin d’argent pour payer les frais ou subsister.

À cause de la relation d’autorité qui existe souvent entre parents et enfants en Afrique, l’enfant aura certainement peur d’informer son père lorsqu’ils rencontrent des difficultés ou échouent à l’Université plutôt que d’avoir une conversation ouverte. Il n’est pas rare de rencontrer des parents qui ne savent même pas quelles études suit leur enfant où à quel niveau ce dernier est rendu. C’est juste après que les années d’études soient écoulés que certains vont demander à leurs enfants où est le diplôme. Pire encore certains ne savent même pas c’est quoi la durée des études de leurs enfants et continueront à payer des frais académiques jusqu’à ce qu’ils s’en rendent compte que ça fait bien trop longtemps.

Beaucoup de parents réalisent très tard que leur enfant avait soit déjà abandonné ses études ou qu’il n’avait pas réellement évolué depuis son arrivée dans son pays d’études. Combien d’histoires d’horreur n’avons-nous pas entendu des parents qui tombaient malades en réalisant que leur investissement a été jeté dans l’eau ? Pourtant ces situations auraient pu être évitées si les parents avaient été plus impliqués dans le parcours académique de leurs étudiants au delà de simplement être leurs banques.

Comment les parents peuvent accompagner leurs enfants ?

En effet plusieurs mesures peuvent être adoptées par les parents pour faire un meilleur suivi de leurs enfants pendant qu’ils sont à l’étranger. Bien que ces derniers soient déjà majeurs, les parents restent leurs tuteurs responsables! C’est donc dans leurs responsabilités de savoir que font leurs enfants pendant leurs études. Voici donc quelques habitudes que peuvent adopter les parents des étudiants à l’étranger pour s’assurer du bon suivi des études de leurs enfants.

  1. S’informer sur le pays, l’université ainsi que le programme d’études que votre enfant va suivre.
    Nous conseillons aux parents de prendre le temps de s’informer sur le pays où va étudier leur enfant. Vous pouvez lire dessus sur Wikipedia ou encore vous abonner aux journaux de ces pays sur les réseaux sociaux.
    Il est aussi important de s’informer sur l’université. Naviguez sur le site de l’Université, abonnez-vous à leurs pages sur les réseaux sociaux. Cela vous donnera une idée sur l’endroit où votre enfant passera les prochaines trois ou quatre ans de sa vie.
    Enfin le plus important c’est de vous informer sur le programme d’études de votre enfant. Vous devez savoir combien de temps prend le programme, le nombre des stages obligatoires, les opportunités d’emplois dans le domaine, la possibilité de poursuivre les études, etc.
    Vous trouverez ces informations généralement sur le site web de l’Université.
  2. Communiquer régulièrement et de manière ouverte avec votre enfant.
    En tant que parent, vous devez appeler votre enfant au moins une fois par semaine. L’objectif est de parler le plus possible avec l’enfant d’autres sujets que l’argent. Demandez comment se passe sa semaine, parlez-lui de son avenir, de la situation au pays ou tout autre sujet qui intéresse votre enfant. L’essentiel c’est d’avoir une communication ouverte sans jugement. Rappelez-vous que votre enfant vit dans un pays où il est libre maintenant de faire ce qu’il veut. Alors ne jugez pas l’enfant, ne donnez pas d’ordre mais conseiller. Évitez aussi de conseiller à tout moment et réservez le plus possible vos conseils pour des occasions où il en demande.
  3. Demander des relevés de notes officiels à la fin de chaque trimestre.
    La confiance n’exclut pas le contrôle. En tant que tuteur légal et source de financement principale de votre enfant, vous avez le droit de savoir comment il avance.
    Un enfant qui refuse de vous fournir ses relevés est probablement entrain de cacher une mauvaise performance.
    Discutez du relevé et des résultats avec votre enfant. Avant de juger ce que vous voyait, essayez d’écouter et comprendre ce que votre enfant vous dit.
    En écoutant et démontrant que vous cherchez vraiment à comprendre la situation et soutenir l’enfant, ce dernier sera plus à l’aise à vous en parler et vous pouvez trouver des solutions ensemble.
  4. Faites réaliser régulièrement à l’enfant les efforts qui sont fournis pour ses études.
    Beaucoup d’enfants ne réalisent pas les efforts et sacrifices que font leurs parents pour qu’ils soient en mesure d’étudier. Si vous payez les frais académiques chaque année ou les frais de subsistance, vous devez parler ouvertement à votre enfant des autres sacrifices que vous avez dues faire pour lui consacrer cet argent. Peut-être que vous pensiez acheter une nouvelle voiture mais que vous ne le ferez plus puisque vous payez les frais académiques de votre enfant. L’enfant devrait le savoir. Cela décourage l’enfant à négliger ses études étant donné tous les sacrifices que vous faites.

En bonus, si vous ne payez pas les frais académiques directement vous-mêmes (Vous devrez), il est important de demander à l’enfant de vous envoyer les factures de paiement des frais académiques. Rappelez-vous, la confiance n’exclut pas le contrôle.

En conclusion…

Nous avons exposé la situation que rencontrent plusieurs étudiants africains à l’étranger. Bien que les étudiants ont la plus large responsabilité concernant la réussite de leurs projets d’étude, les parents peuvent assister leurs enfants dans ce sens. Nous avons donc proposé 4 actions que les parents peuvent prendre pour y arriver. Nous espérons que cela contribuera à augmenter le pourcentage d’étudiants qui réussissent leurs projets d’études à l’étranger.

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